Confinement… et déconfinement !
Conventionnement… et déconventionnement !
La FFME annonce le déconventionnement de tous les sites d’escalades… Ainsi, certains grimpeurs nous ont interrogé : « pourra-t’on encore grimper à Orpierre ?
Vous découvrirez dans l’article, que la FFME a achevé le déconventionnement d’Orpierre en 2018. La commune assure aujourd’hui ses falaises auprès de son assureur MMA ; « zéro tracas, zéro blabla » !
Exercice de mémoire :
Le site d’escalade d’Orpierre, comme bien d’autres sites français, a pu se développer facilement dans les années 1980-90 grâce à la politique de conventionnement menée par la FFM, devenue depuis FFME.
Ainsi? de nombreux propriétaires privés, ou des communes, ont laissé l’usage gracieux de leur terrain, de leur falaise uniquement parce les conventions les dégageaient de toute responsabilité.
A Orpierre comme partout, le conventionnement était la clé ouvrant la voie à l’équipement des falaises.
Un accident grave est survenu en 2010 à Vingrau. Le montant des indemnités demandées était exorbitant. Cet évènement a montré les limites du conventionnement, qui par la loi induit la responsabilité « sans faute » de la FFME, gardienne des falaises.
Plus d’info : https://www.ffme.fr/la-ffme-repond-a-vos-questions-sur-la-gestion-des-sites-naturels-descalade/
Un déconventionnement annoncé de longue date :
Je me rappelle avoir participé en mars 2014 à Gap, à une réunion du Comité Départemental FFME où Marco Troussier, CTN (conseiller technique national) chargé des sites naturels d’escalade, nous annonçait déjà pour l’horizon 2017 la mise en place de la politique de déconventionnement.
Cette date butoir aura accéléré à Orpierre la mise en place de la Commission communale escalade chargée de la gestion du site d’escalade, ainsi que l’élaboration très active d’un Plan d’Evaluation des Risques (PER).
A Orpierre, sur la base des travaux de sécurisation réalisés, avec la formalisation claire du cahier des charges des aménagements escalade dans le PER, l’assureur de la Commune a intégré le risque « escalade » dans le contrat global de la collectivité, pour un coût assez modéré.
Pour les plus petits sites, d’intérêt local, souvent équipés par des clubs ou des équipeurs bénévoles, la situation est sans aucun doute plus délicate.
D’autant que protégées par les conventions, certaines communes ont autorisé l’escalade… En laissant faire les bénévoles sans réellement s’impliquer.
Un dossier à suivre donc localement, avec attention.
Pierre-Yves Bochaton
Animateur coordinateur communal du Projet Orpierre Escalade